Au Cameroun, Maurice Kamto, le leader de l’opposition, affirme qu’il est « retenu » contre son gré chez lui depuis 5 jours pour avoir appelé à « des marches pacifiques » contre le régime de Paul Biya, depuis 38 ans au pouvoir, mais qu’il est toujours « ouvert au dialogue ».
Son appel, co-signé par six autres partis de l’opposition, n’a guère mobilisé, avaient constaté des journalistes de l’AFP à Yaoundé et Douala. Mais le gouvernement avait, plusieurs jours avant, déployé un impressionnant dispositif de sécurité, et promis de réprimer ce qu’il qualifiait d’ »insurrection » en vertu d’une loi antiterroriste.
La police a très violemment dispersé mardi le rassemblement de quelque 500 manifestants à Douala, la capitale économique, réclamant le départ de M. Biya, et arrêté ce jour-là des dizaines de personnes dans cette ville et à Yaoundé, au moindre début d’attroupement, dont huit journalistes.
Dans un entretien téléphonique avec l’AFP jeudi et vendredi soir, M. Kamto, 66 ans, célèbre avocat international, challenger de M. Biya à la présidentielle de 2018,…