Les appels à la mobilisation lancés hier par l’opposition au Cameroun n’ont pas trouvé de large écho.
A Yaoundé, les forces de l’ordre déployées en masse ont étouffé la marche avant même qu’elle ne prenne véritablement corps. Des dizaines de personnes ont été interpellées, la résidence de l’opposant Maurice Kamto (MDC) a été encerclée, l’empêchant sortir de chez lui.
A Douala, l’opération s’est commuée en journée ville morte de fait. Mais comment se fait-il que l’opposition camerounaise ne parvienne pas à mobiliser les foules contre le président Paul Biya, au pouvoir depuis novembre 1982 ?
Un président silencieux
Bien que souvent absent du Cameroun, et globalement très silencieux dans les médias, le président Biya a réussi à se maintenir au pouvoir sans que l’opposition ne parvienne à s’allier face à lui, sans essuyer de véritable soulèvement populaire pour réclamer l’alternance – hormis la contestation des mouvements séparatistes des régions anglophones.
Son parti, le RDPC, a réussi à mailler étroitement la quasi-totalité du territoire,…
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