C’est l’un des rares espaces boisés encore vierges sur la planète. La forêt d’Ebo s’étend sur 1 400 km, à cheval entre les régions du littoral et du centre du Cameroun. Avec les autres forêts environnantes du bassin du Congo, cette zone d’une richesse remarquable constitue le deuxième massif forestier tropical après celui de l’Amazonie.
Après avoir été menacé par la déforestation pendant plusieurs années, le gouvernement camerounais a envoyé un signe d’espérance mardi 11 août. Sur instructions du chef de l’État, Paul Biya, le premier ministre Joseph Dion Ngute a indiqué avoir procédé au retrait du décret de février 2020 qui ouvrait la voie à l’exploitation de plus de 68 000 hectares de ce territoire.
Cette décision était attendue par la société civile, en lutte contre ce projet depuis ses prémices. « En plein boom du Covid, c’était la panique pour se réunir, mais nous avions fait des pétitions, organisé des conférences de presse et rencontrés le ministre des forêts », raconte Victor Yetina, membre de la communauté Banen et chef du village Ndikbassogog.
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