La juridiction d’exception a instauré des mesures de sécurité drastiques lors de la première comparution publique de l’ancien ministre de la Défense dans le procès contre l’Etat. Une situation inédite qui laisse croire que «l’enfant-chouchou» du chef de l’Etat est un accusé particulier.
Il est 9h45 lorsque Edgard Alain Mebe Ngo’o prend place pour la première fois sur le banc des accusés -du Tribunal criminel spécial (TCS) le 28 septembre dernier. En fait, L’ancien ministre de la Défense et ancien directeur du Cabinet civil de la présidence de la République comparaît dans le cadre de l’ouverture du jugement de la bataille judiciaire qui l’oppose au ministère public. Il est suivi par ses quatre coaccusés parmi lesquels sa tendre épouse, Mme Minla Nkoufou Bernadette, habillée d’une robe jaune. Le foulard de même couleur solidement noué. La «distanciation sociale» est respectée. L’ancien ministre est Seule sur son long banc. Ses coaccusés occupent ceux places en arrière.
L’audience est présidée par Mme Bahounoui Batende en personne, la désormais présidente de la juridiction…